jeudi 3 janvier 2013

Google Iznogoud



Voici la bande annonce du documentaire sur l'un des projets les plus ambitieux de Google:
la numérisation de la totalité de la connaissance humaine (du moins celle renfermée dans les bouquins).

Pour parvenir à la réalisation de cette tâche titanesque, la firme de Mountain View a développé ces dernières années des technologie de scannérisation automatique ultra-rapides.

En effet, des millions de livres dormant sur les étagères de bibliothèques du Monde entier sont la matière première de ce projet. A savoir que la principale contrainte dans ce type de challenge reste d'effectuer les scans dans un temps humainement raisonnable tout en ne détoriorant pas les bouquins.

Dans quel but numériser tous les livres de la planètes?
Prouver que Dieu existe et enfin pouvoir discuter avec lui sans passer par des curés pas toujours trés net... ?

Affaire à suivre

jeudi 27 décembre 2012

L'Etat des lieux d'un appartement SIC


A fait une étrange expérience aujourd'hui.
Ce genre d'expérience avec l'invisible qui ne laisse rien présager de bon pour l'année à venir.

Pour celà savourons simplement l'instant présent quelquesoit le motif, réel ou apparent, des turpitudes du moment.

quelques petits qrcodes décoratifs sur le mur...


la même chose sur le volet d'entrée


Ho, mince un visiteur a défoncé la porte!

Il a même pas essuyé ses pieds avant d'entrer



Bon le chauffe-eau est un peu vieux, le mec a du vouloir se la jouer à la Mac Gyver
en le rafistolant...

dimanche 11 novembre 2012

Conflict Memory - il nous manque une Case?


Ce soir l'émission Parler vrai était consacrée à cette question d'actualité 
qui nous touche tous plus ou moins (selon qu'on se considère citoyen ou pas de ce pays...) sur le rôle de la parole donnée et de la coutume dans l'affaire de la Tribu dans la ville.

Au départ attendue comme une contribution au 24 Septembre 2012 approuvée par la Mairie de Nouméa, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, l'Etat, le comité 150 ans, ... les choses étaient plutôt bien parties.

Sous condition que l'édifice consititué des 8 cases représentants l'ensemble des aires coutumières du pays soit retiré aprés les festivités célébrant cette année le mois de la citoyenneté, les habitants de Nouvelle-Calédonie ainsi que les touristes allaient pouvoir apprécier dans un cadre urbain, un des élément constitutif de la culture Kanak: la Case.

Aujourd'hui, malgré un compromis qui offrait une opportunité aux architectes et acteurs du projet de transférer la tribu dans un autre lieu, l'inflexibilité des membres du "village" s'impose face à toute tentative de dialogue à tel point que même le Sénat coutumier se voit dans l'impossibilité de dégager un soupçon de consensus dans ce problème.

N'ayant trouvé aucun éclairage particulier dans l'émission télévisée dans laquelle intervenaient (à mon plus grand regret) exclusivement que des représentants Kanak, quelques questions restent en suspens.

Je m'interroge sur le sens de la construction d'une Tribu dans la ville?
Pourquoi certains souhaiteraient l'installer dans la durée?
Alors que le 24 Septembre apparait comme le moment opportun pour faire ce type de proposition aux institutions quelle est la viabilité de ce projet sur le long terme?

Les instigateurs de la Tribu dans la ville visaient-ils: 
  • une amélioration de la place du Mwaaka?
  • une promotion de l'achitecture Océanienne?
  • un substitut aux squats traditionnellement fait de tôle?
  • une tentative de provocation face à l'Etat colonial?

D'un point de vue citoyen, autrement-dit membre de la cité, qu'est-ce qu'une Tribu dans la ville nous apporte?


mardi 6 novembre 2012

Que représente l'Internet?


L'Internet s'édifie en une plateforme d'immersion à travers laquelle l'humain est amené
à être imbriqué physiquement dans le cyberespace.
Ses machines omniprésentent dont il dépend, nous ancrent chaque jour un peu plus profondément dans un abysse de données insondable.

Tel un labyrinthe de lumière il condamne la société humaine telle qu'on l'a connue jusqu'à présent à devenir l'ombre immédiate de ce qui était autrefois appelé peuple, État, nation.

Les individus sont désormais liés par des centre d'intérêts communs, désirs communs transcendant le stade culturel (au sens traditionnel du terme) pour s'élever au domaine universel (réservé autrefois aux croyants des grandes religions de ce Monde).

Universel car je peux partager les mêmes affinités qu'un internaute lambda à n'importe quel coin de la planète.

Nous sommes tous liés par cet infini nommé désir et partager les mêmes passions, émotions que l'autre nous engage irrémédiablement à rejoindre une communauté, un groupe d'intérêts communs.

Facebook fait converger les esprits en fonction de leurs affinités sans déplacer les corps.
Les groupes qui émergent sont comparables à des tribus où les individus sont liés non pas par leur appartenance ethnique, leur proximité géographique, des coutumes ancestrales...
non les groupes virtuels se caractérisent au contraire par une évaporation géographique, une dilution de l'ethnique, une absence de régles prédéfinis, où la caverne de Platon se démystifie peu à peu.

Dans ce chaudron interminable ce qui importe c'est l'idée, l'abstraction et non un ancrage spatial qui perd tout son sens au sein d'un espace où la notion de temps et de distance est abolie.

Je ne suis plus limité à mes déplacements conditionnés par les contrainte d'un monde physique étriqué.
Une simple map sur un écran 4 pouces me suffit à obtenir des infos de géolocalisation me permettant de situer sur la planète un lieu, un bâtiment, une personne...

A quoi bon me déplacer si mon esprit peut accéder à une instance de données associée à une entitée dans le monde réel, sur n'importe quel sujet, n'importe où, n'importe quand?



dimanche 20 novembre 2011

nuage vivant

Identité céleste

Les nuages ont-ils une âme?
Ils se forment en fonction des variations de températures.
Ils sont une étape du cycle de l'eau.
Un nuage n'est pas perdu (il disparaît), n'est pas créé (il apparaît).
Un nuage se transforme.


Structure

Le nuage a son image miroir.
Il est un ensemble de gouttes d'eau entourées d'air alors que l'écume est constituée d'un ensemble de bulles d'air entourées d'eau.


Mouvement

Contrairement à l'eau liquide, il échappe à la gravité.
Plus dynamique que le bloc de glace, il prend une infinité de formes inconcevables dans leur éphémérités.
Les nuages font la pluie et le beau temps.


Interactions 

Les nuages, nomades, se déplacent au gré du vent, se réfugient dans l'infini.
Les nuages font de l'ombre au soleil et en se faisant mutuellement de l'ombre, ils nous dévoilent l'humeur du ciel.
Par la même occasion ils influent sur notre comportement.


Attraction

A travers le cycle de l'eau dont il est l'un des états intermédiaires,  le nuage contribue à annuler le temps.
Car la répétition annule le temps.
L'écho rend intemporelle la parole qu'il véhicule.
Le nuage défie mon imagination et me fascine.
Pas de hiérarchie de nuage.
Seulement des catégories créées par l'homme pour tenter de cerner l'indiscernable.
Combinés au soleil et au vent, ils rendent au ciel son allure d'aquarelle chaotique.


Le syndrome de la barquette

Un sentiment de culpabilité

La plupart des gens qui achètent une barquette-repas, la finissent entièrement.
Quel mal y-a-t-il à terminer sa barquette puisque si on l'a achetée c'est bien parce qu'on avait besoin de prendre des forces et que ne pas aller jusqu'au bout de notre acte de consommation serait porter préjudice à l'humanité, manifester une ingratitude envers ceux qui souffrent de malnutrition.
Bref, un tel comportement serait perçu comme un gaspillage volontaire, consciencieusement malhonnête.


Une quantité calculée

Lorsqu on achète cette forme de repas, on paie autant pour le contenu que pour le contenant.
Plusieurs cas de figure se présentent alors à nous:
  • la barquette est pesée (ou plutôt son contenu), c'est vous qui choisissez le volume de nourriture, un volume qui détermine le prix final.
  • la barquette n'est pas pesée , on vous propose différents formats ( S, M, L, XXL comme dans les fast-food US), censés correspondre à l'envergure de votre appétit du moment.
  • un unique modèle donc un seul prix, vous n'avez d'autre choix que celui du A prendre ou à laisser.

La barquette est avant tout un objet de consommation, c'est une portion.
Elle renferme l'idée de quantité, le concept d'uniformisation car il n'existe pas une barquette mais des instances d'un même modèle de barquette.

Elle n'appartient ni au vendeur, ni au client puisque une fois le repas consommé, elle n'a plus aucune utilité, sa mission est accomplie. Elle nous assiste dans ce principe passif, cet instant de consommation pour que tout se passe pour le mieux.

Le choix du vendeur en faveur de la barquette est un choix de rationalisation et non de rationalité. Elle est garnie pour rendre service au vendeur en imposant l'envie au consommateur. Elle ne coûte pas cher au marchand et sait soutirer silencieusement au client toujours plus d'argent qu'il ne souhaite en donner, en obtenant de lui son consentement aveugle.
  
L'impact psychologique / physiologique

Lorsque les gens paient cher ils souhaitent en avoir pour leur argent et dans leur esprit la quantité importe autant (si ce n'est plus) que la qualité.
Le dilemme pour lequel il faudrait choisir entre manger pour assouvir sa faim (par nécessité) ou manger pour satisfaire sa faim (par plaisir) est résolu par la barquette.
Il arrive parfois que l'on puisse prendre du plaisir en mangeant au-delà du seuil de la nécessité (i-e gourmandise). Cet état de plaisir intense est si agréable que ceux qui vivent cette expérience souhaiteraient qu'elle dure plus longtemps, voir indéfiniment.
Or dés que ce seuil de la nécessité physiologique est dépassé, notre métabolisme est mis en branle, la destruction de notre équilibre sanitaire est entamé.
Le rôle crucial de la barquette réside dans le fait qu'elle est là pour nous aider à transgresser cette limite, en noyant la nécessité d'assouvir sa faim dans le surplus subliminal d'images de nourriture qu'elle propose, alimentant ainsi nos fantasmes sécuritaires d'abondance.

Par sa forme elle modélise l'estomac-type par lequel le vendeur sait identifier le client et vendre à ce dernier une certaine forme du bonheur, l'illustration du vide béant débordant de nourriture.

Aprés tout, Lao Tseu ne disait-il pas que "Qui prend un bon repas, dîne en compagnie des Dieux"?











mercredi 9 novembre 2011

La feuille du Banian

L'utile futilité

A quoi peuvent servir ses feuilles si ce n'est à distiller les rayons du soleil, donner à l'arbre sa vocation de parasol, de parapluie, d'abri naturel. Selon les circonstances elles offrent ainsi une protection contre la lumière ou l'eau, pour nous humains à l'esprit si pragmatique.

Au terme d'une vie collective, elles tombent à terre pour devenir l'humus rédempteur dont l'arbre-père se réapproprie les vertus nutritives.

La feuille tombe à terre de la même manière que la goutte d'eau quitte le nuage pour gagner l'Océan.

Le potentiel de l'inutile

L'instant pendant lequel la feuille se sépare du feuillage pour rejoindre le sol s'appelle la chute. La feuille passe de l'état immobile ( noyée dans l'ensemble collectif ) à un état dynamique ( minimalisme individuel ), virevoltant sur elle-même dans un ballet aérien euphorique, comme si elle manifestait au reste du monde, une joie profondément ancrée non pas en son sein mais une joie commune à toutes ses soeurs dont elle serait la messagère, le véhicule.


Elle ne sert plus à rien pendant ce dernier voyage. Située entre le feuillage-passé et une Terre-future, elle demeure l'espace d'un instant, seule au monde. Fleurtant avec l'inéluctable force de gravité arrachant sa tige de l'insondable masse ramifiée, son mouvement nous dévoile une fragilité, siège du germe d'une destruction programmée.